mercredi 1 octobre 2008

La protection du fier …et de la fosse de Loix

C’est à dire toute la zone de marais, d’estran – soumis aux marées - qui relie les îles primitives d’Ars, Loix , l’ilôt des Portes au corps principal de Ré. Ce secteur constitue un écosystème :une zone géographique avec son climat, des conditions géologiques et géomorphologiques particulières,

des organismes vivants (animaux et végétaux) associés qui le caractérisent. Les humains : agriculteurs, sauniers, ostréiculteurs, pécheurs, marins et … plaisanciers par leur présence et activités en sont aussi partie prenante.

Un écosystème tend à un certain équilibre par la conjugaison des ses facteurs de base. A tout changement, modification, naturelle ou autre (humaine), il y a une réponse de l’ensemble pour tendre vers un nouvel équilibre. Tous les acteurs doivent respecter l’équilibre des paramètres de base et faire en sorte que le système reste stable.

Si l’on souhaite protéger et conserver cet écosystème, on ne doit pas rester passif.

La protection est une action de défense, consistant surtout en interdictions, lois et règlements. La superposition de nombreux classements est très suffisante.

La conservation de l’environnement, c’est gérer et entretenir l’espace ,défendre les équilibres naturels et les maintenir dans leur état propre .Les textes sur Natura 2000 ,la définition de site Ramsar ,les lois sur l’environnement sont très clairs sur ce point : « maintenir les états naturels… » -Natura 2000.

Or nous voyons, depuis de nombreuses années, une évolution du Fier (s.l.).

Envasement/ensablement en sont la partie la plus visible. Les solutions à envisager ont été par ailleurs déjà exposées (Tambour –Juillet 2006).

Qu’à-t-on fait, en terme de conservation ?

Le dragage du chenal : dessinant un vaste méandre, ... on enlève le sable (et argile) …, et on le redépose dans le Fier ! Certes, c’est plus « économique » que d’aller rejeter les sédiments dans le Pertuis, mais c’est une ineptie, au point de vue sédimentaire, d’agir ainsi. Action du courant de marée descendante ? Et la marée montante ? On l’oublie ?

Ces courants ne sont pas égaux, « symétriques ».

S’il y a envasement/ensablement, c’est que le dépôt, au flot, est plus important que l’enlèvement, au jusant.

Quant on balaye, on ne met pas la poussière dans les coins ou sous le tapis.

Sous peu, un nouveau méandre va apparaître devant l’entrée du port Nature, barrant le chenal principal, limitant l’accès à nos ports ... bateaux échoués.

Le cas de Lileau des Niges est préoccupant. Sans entretien ,avec une « extension » sur la partie ouverte du Fier, ce secteur se poldérise ,de façon équivalente à ce que l’on observe le long de la piste cyclable au Martray :végétation envahissante, en expansion. Résultat; certaines espèces d’oiseaux disparaîtront –en réalité, elles iront ailleurs retrouver leur écosystème, d’autres apparaîtront.

L’écosystème du Fier est en danger.

Un processus est enclenché. Sans actions rapides, alors que l’on vient d’en rater plusieurs : enlèvement de sable du Fier, puis dragage du chenal, la situation se dégrade, tendant à un nouvel équilibre. Ce sera la création d’une zone de marais sur l’ensemble du Fier, puis sa disparition ! Le Bucheron – quelle belle plage – constituera alors le nouveau trait de côte.

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