Le développement des énergies renouvelables, en France et ailleurs, est au premier plan de nos préoccupations.
Que ce soit dans la ligne du pacte écologique, dans l’intérêt de notre indépendance énergétique, dans les conclusions du « grenelle » de l’environnement. L’énergie éolienne fait donc partie de ce futur « panier » énergétique.
La France, de part sa géographie est assez bien placée : vaste territoire et façade maritime étendue. De plus nous sommes sous l’influence dominante de vents de secteur Ouest.
Alors que l’Allemagne a dépassé les 20000 MW, grâce à cette énergie, la France a atteint en 2007 les 2000 MW : dix fois moins ! Nous avons devant nous une bonne marge de progression !
Cependant plusieurs questions se posent et des oppositions s’expriment.
La question du bruit de ces machines est en réalité dépassée. Le bruit étant une perte d’énergie, grâce aux nouveaux matériaux, à l’évolution technologique, ces énormes machines sont maintenant beaucoup plus silencieuses (comme le bruit dans votre salon, devant la télévision). Leur implantation doit se faire à plus de 300m de toute habitation. L’esthétique : avec leurs pales, elles atteignent prés de 150 m de haut ! Mais en son temps, qu’à-t-on dit de la Tour Eiffel ? Et les lignes à haute tension qui déchirent nos paysages champêtres ? Cela se discute …
Il est aussi mis en avant l’aspect économique : une énergie « couteuse ». En fonction du vent, trop faible ou trop fort, les éoliennes sont arrêtées. L’électricité, on le sait, est difficilement stockable Il faut se raccorder au réseau ce qui est plus complexe en mer.
Et il y a l’entretien, la maintenance. Au final le coût du kWh est bien plus élevé que celui de … nos centrales nucléaires.
D’où nécessité de subventions, de rachat de la production à un prix .différent du marché. Le problème c’est qu’en France, on est loin de la vérité des prix pour l’énergie : d’un coté le nucléaire, aux installations amorties, avec un bon rendement, de l’autre des taxes, voire des surtaxes (l’essence, le fuel) ou des subventions (les bio carburants). Il est difficile de comparer.
En Allemagne, au Danemark, en Espagne ou l’éolien est en plein développement, le calcul économique doit se faire sur d’autres bases.
Et l’ile de Ré dans tout ça ?
Situation géographique favorable, estran étendu - trop de maisons à terre, ce n’est pas possible -, mais ... l’ile est classée. Avec son estran. Donc d’après les cartes émises par la région Charentes-Poitou (schéma régional éolien) : impossible !
Il faut aller un peu plus loin au large : c’est ce qu’envisage la société Enertrag- implanter au Nord (à 5 miles) du Lizay un vaste champ d’éoliennes de grande puissance .20 de 5 MW ,soit 100 MW.
C’est bien au delà des besoins de Ré. Avec 18 000 habitants permanents, il nous faudrait environ 15 MW (soit 3 grandes éoliennes). C’est donc plutôt pour La Rochelle.
Mais comment et par où se fera le transport de l’électricité ?
Un projet à suivre de prés. Qui doit aussi nous conduire à nous interroger sur le développement du solaire, pas vraiment encouragé, des pompes à chaleur (eau des puits), voire l’utilisation de la biomasse. Et plus tard des courants de marée dans nos Pertuis.
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